Note d'intention

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"Dès le début de la création, nous avions toutes les deux des rythmes de vie effrénés : travail, répète, répète, travail, maison, répète, travail, maison, travail de répète, répète de travail...

Nous sentions pourtant plus que tout ce besoin de nous exprimer à travers la danse qui est pour nous un moyen de nous retrouver, soi et ensemble… d’être là, ici et maintenant.

Nous courions après nos emplois du temps, assoiffées de pouvoir s’accorder des temps d’arrêt, d’évasion...

N’y aurait-il pas un paradoxe ?

 

Paradoxe ou pas, il nous est apparu comme une évidence d’aborder le sujet du temps, qui revient sans cesse au coeur de nos questionnements, de nos préoccupations et de notre organisation de vie. 

Ce vaste sujet du temps qui nous presse et nous oppresse, que l’on rattrape, que l’on perd, que l’on prend, que l’on vit, que l’on subit, que l’on regarde défiler…

 

Nous décidons alors de raconter notre folle histoire du temps vécu, la course que l’on choisi de s’imposer ou les moments d’ennuis qui nous effraient dans cette angoisse de perdre un brin de temps ou d'être seulement face à soi…

 

Racontons-là maintenant, un jour nous n'aurons plus le temps ! 

Nous nous rendons bien compte que ces comportements activistes  aussi créateurs et moteurs qu'ils soient peuvent être dictés par des peurs ... Peur de la mort ?

 

Cette course contre la montre quotidienne que l'on vit peut construire un fonctionnement égoïste, égocentrique, sourd et aveugle à ce qui nous entoure, à nous même; crée un frein à l'épanouissement personnel et collectif, nous disperse.

 

Sommes-nous les fruits d'une société pleine de maux ?

Éducation de masse, éloge du travail rapide, performance, rentabilité, perfection, bénéfice de l'action, consommation ... 

Cette politique que nous alimentons, créons, transmettons, ignorons, refusons puis acceptons... ou pas.

 

 

Plein le… dos, de courir après le bus, après la vie, avant la mort, ayant des valises sous les yeux et s'obligeant à consommer un cours de yoga payé pour l'année après avoir passé la journée en apnée...

 

... L'histoire commence à se danser.

Nos émotions, nos craintes, nos joies se mettent en mouvement. 

À travers cette création, nous souhaitons questionner, conscientiser ces quelques angoisses dues au temps qui passe, les dédramatiser, petite satire de nous mêmes, de l’autre, et de la société telle que nous la percevons.

 

 

La danse continue, on a envie d'en parler, d'en rire, de s'alléger d’une maladie qui nous fait passer pour fous aux yeux d’autres peuples, d’autres humains, de nous-mêmes…

Un proverbe Africain dit : “Les occidentaux ont la montre, nous, nous avons le temps”.

 

Tic tac, tic tac, tic tac, ce rythme qui résonne en nous...

Ne serait-ce qu'une question de rythme ?

 

Tic tac, tic tac, tic tac, ce rythme qui résonne en nous...

Après tout, nous en sommes peut-être les seules responsables !" 

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Cécile et Myriam